Cet hiver Le givre ne glace plus mon âme ensevelie dans un désert sentimental
De là où je me trouve, j’essaie d’aligner des mots pour te faire un calligramme
Un poème d’amour que je fais renaitre de ses cendres froides
Mais il ne reste qu’une mélodie et des centaines de milliers de larmes
J’ai feuilleté tous les recueils de vers amoureux que mes pairs heureux brandissent
Aux tristes délaissés pour justifier leur bonheur et douce félicité égoïste
Mais je n’y trouve pas de façon de t’aimer dans un souffle, de t’aimer dans un délice
Je ne saurais que t’aimer dans une tempête au péril de nos vies déjà si tristes
Hier au milieu de la nuit, j’ai senti tes doigts frôler ma nuque et saisie d’effroi
J’ai parcouru la ville, je me suis rendue dans tous les lieux que tu affectionnes
J’ai couru dans les allés, j’ai bousculé les parisiens emmitouflés dans leur froid
Et voyant la paleur de mes pupilles personne n’a voulu me faire l’aumône
Tu savais parfois hydrater mon regard asséché par ce monde tranchant
Tu savais me proposer un avenir propice à mes meilleurs penchants
Je t’ai tellement aimé à m’en crever la poitrine
Je t’ai suivi dans le plus profond des abîmes
Et Je me suis cherchée dans tes rêves les plus secrets
Mais on n’ouvre pas le cœur avec un trousseau rouillé de clés usées
On regardait dans des directions opposées
Enfin ça c’est ce que tu disais et
Trop ambitieuse pour mes rêves de femme bafouée
J’ai exigé, tracé des directives de scénar romancé
Mais on ne répare pas un cœur avec trois mots et un parfum de rose recyclées